Journée Bell Cause pour la cause
«Un esprit sain dans un corps sain», la fameuse phrase qu’on entend partout. On nous dit souvent qu’être actif physiquement, qu’avoir une bonne alimentation et que bien dormir toutes les nuits nous permet d’avoir une bonne santé mentale. Cela comprend effectivement le principe d'avoir un équilibre entre tous ces éléments et plus encore pour atteindre un état de bien-être mental. Mais est-ce suffisant?
La santé mentale, c’est beaucoup plus que cela. Il faut, au même titre que la santé physique, l’entretenir et mettre en place de bonnes habitudes pour s’assurer de son bien-être. Par contre, comme la santé physique, certaines personnes naissent avec des maladies qui ne sont pas ou presque pas curables. On peut développer des troubles au cours de sa vie, comme se casser une jambe en faisant du soccer, ou encore tomber en dépression après avoir vécu une grosse année au travail. De plus, une personne peut naître avec une malformation cardiaque, ou un trouble de la personnalité. Alors pourquoi stigmatiser la santé mentale, alors que c’est semblable, dans un certain sens, à la santé physique?
Les personnes atteintes d’une maladie mentale auront à surpasser cette stigmatisation, en plus de s’occuper de leur maladie. Une «charge mentale» non-nécessaire pour ces personnes qui se battent tous les jours pour mieux aller. On ne va jamais dire à une personne: «est-ce que tu fais semblant d’avoir le bras cassé». Alors pourquoi aller dire à une personne : «est-ce que tu fais semblant d’avoir un trouble anxieux»? On dit que deux personnes sur trois qui vivent avec une maladie mentale n’iront pas demander l’aide nécessaire pour aller mieux, et c’est en grande partie à cause de cette stigmatisation.
Prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la stigmatisation
La journée Bell Cause pour la cause a vu le jour avec l’objectif de sensibiliser, favoriser l’acceptation et promouvoir l'action au niveau de la santé mentale. La compagnie a lancé cette journée en 2010, et depuis ce temps, des initiatives se sont multipliées pour sensibiliser la communauté aux troubles de santé mentale. Depuis, les Canadiens participent à cette journée national, démontrant que la santé mentale est une cause qui les touche.
Bell s’est engagé, au travers les années, à financer des projets pour contrer la stigmatisation à propos de la santé mentale. À ce jour, la compagnie a versé près de 101 millions de dollars en soutien à des initiatives en santé mentale partout au pays. Elle permet de contribuer à des organismes qui améliorent l’accès aux soins, des programmes de soutien et des services de santé mentale.
L’entreprise utilise une approche basée sur quatre piliers clés pour faire avancer les choses: la lutte contre la stigmatisation, l’amélioration de l’accès aux soins, le soutien à la recherche de calibre mondial et l’encouragement par l’exemple. Ces actions permettent de contribuer activement au bien-être mental non seulement des Canadiens, mais également celui de tous les humains, peu importe où ils se trouvent sur le globe.
Comportements à utiliser
Pour aider à briser la stigmatisation autour des troubles mentaux, des approches simples et sans préjugés doivent être utilisées. Par exemple, on ne dit pas d’une personne qu’elle est «folle», mais qu’elle est atteinte d’un trouble mental. Dans le même sens, demander à une personne atteinte si elle va bien aujourd’hui apporte un sentiment d’écoute et favorise son rétablissement. En bref, on doit utiliser les comportements suivants:
Choisis les bons mots
Renseignes-toi
Sois gentil
Écoutes et demandes
Parles-en
Faites partie de la lutte contre la stigmatisation des troubles mentaux et adopte des comportements propices à l’acceptation et la réhabilitation de ces personnes.
Mythes et vérités
Êtes-vous capable de trouver les mythes et vérités parmis ces affirmations?
«La maladie mentale est la principale cause d’absentéisme au travail.»
VÉRITÉ. Il s’agit d’un problème grandissant dans le milieu du travail, et plus de la moitié des absences sont liées à la maladie mentale.
«La maladie mentale et la déficience intellectuelle sont intimement lié.»
MYTHE. Il s’agit de deux états complètement différents et il ne faut pas les confondre. Une personne ayant une déficience intellectuel est caractérisé par un quotient intellectuel inférieur à la normale. Le QI d’une personne ayant un trouble de santé mentale n’est pas affecté.
«Les personnes atteintes de maladie mentale sont violentes et dangereuses.»
MYTHE. Il s’agit plutôt du contraire, les personnes ayant une maladie mentale sont plutôt portées à être victime de violence, à cause des préjugés les entourant. Elle ne sont pas plus violentes que les autres groupes de personnes.
«Les personnes atteintes de maladie mentale sont faibles de caractère. Elles pourraient surmonter le problème en se ressaisissant.»
MYTHE. Les troubles de maladie mentale ne sont aucunement liés avec la force de caractère. Il s'agit plutôt de facteurs beaucoup plus complexes et hors de contrôle, comme biologiques et génétiques.
«Les gens qui consomment de la drogue sont plus à risque de développer la schizophrénie.»
VÉRITÉ. La consommation récurrente de drogue peut devancer l'apparition de ces premiers symptômes de 7 ans.
«Les préjugés envers les personnes atteintes de maladie mentale ne s’estompent pas au fil des ans.»
VÉRITÉ. Certaines études montrent que la stigmatisation publique envers les personnes ayant un trouble de santé mentale augmente au fil des années. Cela apporte de grandes conséquences vis-à-vis ces personnes: moins d’embauche, diminution de l’estime de soi, isolement social, etc.
«Les personnes atteintes de maladies mentales ne peuvent occuper un emploi.»
MYTHE. Il est possible pour eux de travailler. Avec les bonnes ressources et le soutien nécessaire, ces personnes peuvent apprendre à gérer leurs symptômes dans les activités quotidiennes et donner la chance à la communauté de profiter de leurs aptitudes uniques.
«Les gens peuvent guérir d’une maladie mentale et sont capables de gérer leur vie.»
VÉRITÉ. Même si certaines personnes ont de la difficulté à se rétablir, une bonne majorité ont la capacité et la volonté de s’améliorer, et voire arriver à un rétablissement complet. Il est possible pour ces personnes d’atténuer leurs souffrances pour leur permettre de vivre la vie qu’ils souhaitent.
«Les gens ne se rétablissent pas d’une maladie mentale.»
MYTHE. De nos jours, il existe plusieurs types de traitements, services et soutien pour aider. Les personnes aux prises avec une maladie mentale peuvent mener une vie épanouie et productive, comme tout le monde. Elles apprennent à gérer leurs symptômes pour retourner à la réalisation de leurs objectifs de vie.
«Les maladies mentales ne sont qu’un prétexte à un comportement répréhensible.»
MYTHE. Personne ne choisit d’être atteint d’un trouble de maladie mentale. Certains comportements étranges ou inattendus sont provoqués par la maladie et peuvent ne pas être intentionnels. D’une pensée contraire, ces personne sont comme tout le monde; elles peuvent faire des gestes inattendus ou des mauvais choix indépendamment de leur maladie.
«Les maladies mentales ne me toucheront jamais.»
MYTHE. La recherche montre qu’une personne sur cinq aura un trouble de santé mentale dans sa vie. Même si cela ne te touche pas directement, la probabilité qu’un membre de ton entourage soit atteint est très élevée.
«Les maladies mentales ne sont pas de vraies maladies.»
MYTHE. Même si les maladies mentales créent de la détresse pour ceux qui les ont, avec des traitements efficaces, ces personnes peuvent se rétablir correctement.
fev 2020
Laura Gagnon
Ressources à portée de main
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